Vous avez visité 34 page(s) aujourd'hui. Il vous reste 16 page(s) à voir en tant que visiteur libre. Si vous souhaitez accéder à plus de pages aujourd'hui, vous pouvez vous inscrire gratuitement.

Red Star : une saison rêvée

Red Star : une saison rêvée

Cinq années après sa descente en National, le Red Star, club historique du football français, est en très bonne voie pour retrouver le deuxième étage national. Retour sur une saison parfaitement maîtrisée par les hommes d'Habib Beye.

Un club historique


L'Etoile Rouge s'apprête à briller de nouveau, et espère disputer des derbys face au Paris FC en Ligue 2... si ce dernier ne monte pas en Ligue 1, par exemple grâce aux barrages. Un exercice que les Audoniens n'auront sans doute pas besoin pour retrouver la Ligue 2 après cinq ans d'absence à ce niveau. Club historique de la banlieue populaire de la capitale, le Red Star a été un habitué de l'élite avant la guerre, remportant cinq coupes de France entre 1921 et 1942, mais aussi durant les années 60 avant de déposer le bilan en 1978, malgré une fusion en 1967 avec... Toulouse, et de repartir du niveau amateur. Depuis, les Verts et blancs ont plusieurs fois retrouvé l'antichambre de la Ligue 1, terminant 4es en 1993 et 5es en 2016. Un an plus tard, les Audoniens descendaient pour remonter dans la foulée, puis redescendre en 2019. Cette fois pour de bon... jusqu'à maintenant.

Un parcours maîtrisé


Le club, fondé par Jules Rimet en 1897, faisant de lui le quatrième plus ancien club de France derrière Le Havre, Bordeaux et Châteauroux, devrait en effet retrouver le deuxième niveau professionnel l'an prochain. Mené depuis 2021 par l'ancien Parisien et Marseillais Habib Beye, le club francilien a franchi de nombreux paliers en presque 3 ans. Pour réussir cet exmploit, il faut être doté d'une grande force mentale en sport. Et ça tombe bien, le technicien en a fait sa spécialité et a réussi à l'insufler à son effectif. Il n'a presque jamais tremblé et compte désormais un matelas de dix points sur Niort, son dauphin, relégué l'an passé, et surtout treize sur Martigues, le troisième. A cinq journées de la fin, la montée du Red Star, leader depuis la quatrième journée, pourrait donc se jouer lors de la prochaine, en cas de victoire face à Dijon. Un événement longtemps attendu et intelligemment préparé par Patrice Haddad, son président depuis 2008 grâce à un recrutement intelligent. En plus de l'arrivée de l'expérimenté gardien Quentin Beunardeau (30 ans), qui a évolué notamment en Belgique et dans l'élite portugaise, à Aves, Habib Beye a pu compter sur le défenseur italien Paolo Gozzi, prêté par la Juventus, son club formateur, et sur les milieux offensifs Ivann Botella, formé à Strasbourg et qui a brillé à Molenbeek, en D2 belge, et Jonathan Eickmayer (31 ans), formé à Sochaux et passé par Amiens et Chambly, en Ligue 2.

Les révélations Ifnaoui et Benali


Mais c'est surtout son collectif qui a permis au club audonien de dominer le National comme rarement, avec la meilleure attaque (49), la deuxième défense (25), et seulement trois défaites, aucune dans son stade Bauer mythique, où seuls Châteauroux et Nancy sont récemment venus chiper un point. Beaucoup de joueurs au profil très banlieusards y ont brillé. Le milieu offensif gaucher Merwan Ifnaoui, venu du Racing Club de France durant l'hiver 2023, est une des révélations de la saison. À 25 ans, le natif de Colombes a signé sept passes décisives, le deuxième meilleur total du championnat. On peut aussi évoquer les 6 buts et les 3 passes décisives de l'avant-centre Achille Anani, qui a déjà connu la Ligue 2 à Grenoble, et que Habib Beye a relancé dans le nord de la Région Parisienne. Hacène Benali, ancien de Concarneau, est pour sa part le meilleur buteur du club (11 buts) grâce notamment à ses six penalties, mais aussi son récent but décisif contre le rival niortais (2-1). Kemo Cissé, autre joueur venu de banlieue parisienne, a apporté son écot sur son aile grâce à ses 7 buts, tout comme Damien Durand, excellent toute la saison. Mais on ne peut pas passer sous silence les derniers bons offices du vétéran Cheikh Ndoye (38 ans). L'ancien milieu axial angevin, déjà spécialiste des coups de têtes victorieux en Ligue 1, s'est souvent retrouvé aligné en pointe depuis son arrivée en Seine-Saint-Denis, accumulant même 11 buts en 2021/22. Plus vraiment titulaire cette saison, il a encore pris le temps de marquer 4 fois avant que son contrat ne se termine cet été.

Enfin à Bauer ?


En travaux cette année, l'antique Stade Bauer, construit en 1909 (!) et qui a notamment accueilli avant la guerre l'équipe de France et les JO de 1924, était jusque là un frein pour que le Red Star, obligé de jouer à Beauvais puis au Stade Jean Bouin entre 2015 et 2017, persiste au niveau professionnel. Après les inaugurations des nouvelles tribunes Est et Sud cette année, ce problème devrait être réglé et le club audonien pourra donc jouer avec toutes ses armes en Ligue 2 l'an prochain. Avec cette fois pour objectif d'y briller, et, pourquoi pas, renouer un jour avec son histoire, en Ligue 1.
tagsred star, national, ligue 2, ndoye, benali, ifnaoui, habib beye, anani, Botella, Eickmayer

Commentaires

Connectez-vous pour ajouter votre commentaire
Retour en haut