Fin de carrière brutale pour Hazard, après quatre saisons cauchemardesques à Madrid
Hazard, une carrière inachevée
On ne verra plus Eden Hazard sur les terrains de football, mais on s'y était doucement habitué ces dernières années. Sa fin de carrière au Real Madrid, après avoir brillé à Lille et Chelsea, aura terni une image d'ailier virevoltant et intenable.
Eden Hazard vient de prendre sa retraite à même pas 33 ans. À une époque où les plus grands continuent de briller à plus de 35 ans. Ce choix peut étonner, mais moins en ce qui concerne le petit prince belge, qui a illuminé la dernière décennie à Lille, à Chelsea et en sélection, s'approchant des tous meilleurs joueurs de sa génération, avant de voir son niveau dramatiquement s'effondrer dès qu'il a signé au Real Madrid. Retour sur une carrière fulgurante, et à la fin quasi pathétique.
Hazard était un homme pressé, et pas seulement sur le terrain. Il n'a que 16 ans et 10 mois pour son premier match professionnel avec le LOSC. Même pas un an plus tard, en septembre 2008, il inscrit son premier but, au cours d'une saison à la fin de laquelle il terminera meilleur espoir de Ligue 1. Mais c'est en 2010-11 qu'il explose vraiment, participant, avec 7 buts et 10 passes décisives, au premier titre de champion de son club depuis 1954. A 20 ans, élu meilleur joueur de Ligue 1, il est déjà international depuis trois ans, mais devra tout de même attendre sa 23e sélection pour inscrire son premier but international. Trente-deux autres suivront, en 125 capes. Sa saison suivante est à la fois l'année du triomphe, et du départ. Si le LOSC doit laisser son titre à Montpellier, se contentant de la troisième place, le jeune belge est intenable sur le terrain : 20 buts, à une unité du duo Giroud/Nenê, et 16 passes décisives, le meilleur total du championnat. De nouveau élu meilleur joueur de Ligue 1, la liste des prétendants s'allongent, et les chiffres s'affolent. C'est finalement Chelsea qui devance les deux Manchester, Arsenal ou Tottenham et emporte la mise pour 40 millions d'Euros. Une paille, au vu de ce que la natif de la Louvière va accomplir à Londres.
Le nouveau Blues, arrivé au lendemain de la victoire de Chelsea en C1 en 2012, va signer sept saisons de très haut niveau. Deux fois champion, deux fois vainqueur de la Cup et de la League Cup, il remporte également deux fois la Ligue Europa, en 2013 et 2019, échouant seulement en C1. Il inscrit surtout 110 buts et adresse 82 passes décisives en 352 matches. Ce n'est rien comparé au spectacle de voir Eden Hazard ridiculiser ses adversaires par ses dribbles courts et ses accélérations balle au pied sur tous les terrains du Royaume. Sous les ordres de Roberto Di Matteo puis de Rafael Benitez, Chelsea ne termine que troisième et échoue en demi-finales de la Cup, mais remporte la C3, finale contre Benfica que Hazard, blessé, ne disputera pas. Mais il dépassera ou atteindra les 12 buts en championnat cinq fois sur sept, et adressera lors de sa dernière saison 15 passes décisives en Premier League. Une saison où il terminera meilleur buteur et passeur du club, et remportera à nouveau l'Europa League, en inscrivant cette fois un doublé en finale contre Arsenal (4-1). Une saison qui faisait suite à une Coupe du Monde exceptionnelle du Belge, qui termine troisième avec son équipe nationale. Il ne terminera pourtant que 8e du Ballon d'Or cette année là, son meilleur classement avec 2015. A la tête d'une brillante génération belge, il ne remportera pourtant aucun trophée avec sa sélection.
Un an après ses arabesques en Russie, Hazard signe logiquement au Real Madrid, son rêve, pour 100 millions d'Euros. Il est clairement là pour remplacer l'idole Ronaldo, parti à la Juventus. Mais les quatre saisons qu'il passe dans la capitale espagnole ressemblent à un long chemin de croix. Arrivé en surpoids à Madrid, il cumule les blessures et les contre-performances, devenant vite un boulet pour le club merengue. En quatre ans, il ne dispute que 54 matchs de Liga, soit 35,5 % de taux de présence, inscrivant 4 buts, le dernier en mai 2021. Il ne joue également que 17 matchs de C1, qu'il remporte en 2022 sous les ordres de Carlo Ancelotti qui met le Belge sur le banc, voire en tribunes, dès son arrivée en 2021, en ayant disputé 85 minutes de la compétition, aucune après les huitièmes. Malgré sa méforme totale, il parvient tout de même à disputer l'Euro 2021 perdu en quarts de finale face au futur vainqueur italien (1-2), mais aussi le Mondial 2022, qui semble signer la fin de la belle époque belge avec une défaite contre le Maroc (0-2) et une élimination au premier tour, une première depuis 12 ans.
Que retenir de cette carrière atypique ? Que pendant dix années, Eden Hazard aura survolé le football mondial, et porté sa sélection aux portes de la consécration. Mais il aura montré des limites notamment face au très haut niveau, ne remportant qu'une C1 par défaut, et échouant dans l'immense défi de remplacer Ronaldo à Madrid, signant quatre saisons douloureuses au Real. Restera des images de slaloms fabuleux sur tous les terrains du monde, et l'image d'un joueur romantique, pas toujours prêt, à l'image d'autres joueurs, à se faire mal pour atteindre la quasi perfection.
Lille, la révélation
Hazard était un homme pressé, et pas seulement sur le terrain. Il n'a que 16 ans et 10 mois pour son premier match professionnel avec le LOSC. Même pas un an plus tard, en septembre 2008, il inscrit son premier but, au cours d'une saison à la fin de laquelle il terminera meilleur espoir de Ligue 1. Mais c'est en 2010-11 qu'il explose vraiment, participant, avec 7 buts et 10 passes décisives, au premier titre de champion de son club depuis 1954. A 20 ans, élu meilleur joueur de Ligue 1, il est déjà international depuis trois ans, mais devra tout de même attendre sa 23e sélection pour inscrire son premier but international. Trente-deux autres suivront, en 125 capes. Sa saison suivante est à la fois l'année du triomphe, et du départ. Si le LOSC doit laisser son titre à Montpellier, se contentant de la troisième place, le jeune belge est intenable sur le terrain : 20 buts, à une unité du duo Giroud/Nenê, et 16 passes décisives, le meilleur total du championnat. De nouveau élu meilleur joueur de Ligue 1, la liste des prétendants s'allongent, et les chiffres s'affolent. C'est finalement Chelsea qui devance les deux Manchester, Arsenal ou Tottenham et emporte la mise pour 40 millions d'Euros. Une paille, au vu de ce que la natif de la Louvière va accomplir à Londres.
Chelsea, l'imprévisible
Le nouveau Blues, arrivé au lendemain de la victoire de Chelsea en C1 en 2012, va signer sept saisons de très haut niveau. Deux fois champion, deux fois vainqueur de la Cup et de la League Cup, il remporte également deux fois la Ligue Europa, en 2013 et 2019, échouant seulement en C1. Il inscrit surtout 110 buts et adresse 82 passes décisives en 352 matches. Ce n'est rien comparé au spectacle de voir Eden Hazard ridiculiser ses adversaires par ses dribbles courts et ses accélérations balle au pied sur tous les terrains du Royaume. Sous les ordres de Roberto Di Matteo puis de Rafael Benitez, Chelsea ne termine que troisième et échoue en demi-finales de la Cup, mais remporte la C3, finale contre Benfica que Hazard, blessé, ne disputera pas. Mais il dépassera ou atteindra les 12 buts en championnat cinq fois sur sept, et adressera lors de sa dernière saison 15 passes décisives en Premier League. Une saison où il terminera meilleur buteur et passeur du club, et remportera à nouveau l'Europa League, en inscrivant cette fois un doublé en finale contre Arsenal (4-1). Une saison qui faisait suite à une Coupe du Monde exceptionnelle du Belge, qui termine troisième avec son équipe nationale. Il ne terminera pourtant que 8e du Ballon d'Or cette année là, son meilleur classement avec 2015. A la tête d'une brillante génération belge, il ne remportera pourtant aucun trophée avec sa sélection.
Le Real Madrid, la chute
Un an après ses arabesques en Russie, Hazard signe logiquement au Real Madrid, son rêve, pour 100 millions d'Euros. Il est clairement là pour remplacer l'idole Ronaldo, parti à la Juventus. Mais les quatre saisons qu'il passe dans la capitale espagnole ressemblent à un long chemin de croix. Arrivé en surpoids à Madrid, il cumule les blessures et les contre-performances, devenant vite un boulet pour le club merengue. En quatre ans, il ne dispute que 54 matchs de Liga, soit 35,5 % de taux de présence, inscrivant 4 buts, le dernier en mai 2021. Il ne joue également que 17 matchs de C1, qu'il remporte en 2022 sous les ordres de Carlo Ancelotti qui met le Belge sur le banc, voire en tribunes, dès son arrivée en 2021, en ayant disputé 85 minutes de la compétition, aucune après les huitièmes. Malgré sa méforme totale, il parvient tout de même à disputer l'Euro 2021 perdu en quarts de finale face au futur vainqueur italien (1-2), mais aussi le Mondial 2022, qui semble signer la fin de la belle époque belge avec une défaite contre le Maroc (0-2) et une élimination au premier tour, une première depuis 12 ans.
Que retenir de cette carrière atypique ? Que pendant dix années, Eden Hazard aura survolé le football mondial, et porté sa sélection aux portes de la consécration. Mais il aura montré des limites notamment face au très haut niveau, ne remportant qu'une C1 par défaut, et échouant dans l'immense défi de remplacer Ronaldo à Madrid, signant quatre saisons douloureuses au Real. Restera des images de slaloms fabuleux sur tous les terrains du monde, et l'image d'un joueur romantique, pas toujours prêt, à l'image d'autres joueurs, à se faire mal pour atteindre la quasi perfection.