Mulhouse 5-3 Jura Sud - 08 septembre 2012 / Championnat de France Amateur 2012/2013

Ils n’ont pas encore fait mieux en moins d’un mois que ce qu’ils avaient réussi à faire au cours de toute la saison passée, mais on n’en est déjà plus très loin. Avec deux victoires en trois matches à domicile, les Mulhousiens version 2012-2013 ne sont plus qu’à une petite unité d’égaler leur triste bilan de succès domestiques lors du précédent exercice. Les plus prudents pourront toujours affirmer que rien n’est acquis et que les périodes de vaches maigres ne préviennent pas, mais franchement, sur ce que le FCM a démontré hier face à une équipe de Jura Sud qui venait de dompter l’AJ Auxerre et d’accrocher le Racing Strasbourg, on est quand même bien tenté de lui prédire un avenir plus heureux.

Ce samedi soir, les joueurs mulhousiens ont effectivement offert aux 350 spectateurs le genre de prestation que l’on n’oublie généralement pas dès le lendemain. Surtout quand on est un habitué du stade de l’Ill depuis quelques saisons.

Du jeu, des buts, et pour finir une belle victoire, les Mulhousiens ont fait le job avec talent. Et donné la meilleure des réponses à leur entraîneur qui estimait avant la rencontre que son équipe manquait encore un peu de réalisme offensif dans ses temps forts. « Là, c’est vrai, j’ai été servi », avouait-il, heureux et soulagé. « On a beaucoup marqué, et pas des buts de raccroc en plus ! J’ai vu de bien belles choses et je n’ai pas envie de chipoter, même si, évidemment, j’aurais préféré une victoire encore plus facile. »

Le technicien haut-rhinois faisait ici allusion à l’entame de seconde période catastrophique de ses hommes, qui semblaient pourtant avoir fait le plus dur en empilant trois buts au cours des 45 premières minutes. Un cafouillage conclu par une tête de Chapuis sitôt le retour du vestiaire (49 e) puis un deuxième but de Gomariz suite à une énorme faute de main de Djidonou sur un centre anodin (55 e) : le FCM a senti pendant quelques minutes le vent du boulet. Mais outre le fait qu’ils avaient un gros potentiel, les coéquipiers de Kecha ont aussi profité de l’occasion pour démontrer qu’ils avaient de l’orgueil et des ressources.

Ainsi les Mulhousiens sont-ils repartis à l’assaut des buts jurassiens quelques minutes plus tard, trouvant la récompense de leurs efforts sur une tête de Kalkoul consécutive à un corner de Johansen (4-2, 66e). Et comme Balogou corsait l’addition cinq minutes plus tard sur un nouveau service de Johansen (auteur de trois passes décisives hier soir), le FCM abordait le dernier quart d’heure avec une relative sécurité, même si Gomariz réduisait la marque à quelques secondes du terme d’une frappe croisée (5-3, 88 e).

« Si on veut un jour devenir une équipe vraiment performante et jouer avec les grands, il faudra réussir à s’éviter ce genre de scénarios, ne pas se mettre en difficulté », reprenait Laurent Croci. « Mon équipe a voulu trop repartir de derrière alors qu’elle aurait dû défendre en avançant. Mais encore une fois, le positif l’emporte très largement sur le négatif. Notre première période a notamment été magnifique. »

Difficile pour le coup de ne pas abonder dans son sens. Devenu intenable après vingt minutes de montée en régime, son FCM a quasiment trouvé la cible à chaque fois qu’il était parvenu à dégainer.

Le premier but du match était l’œuvre de Balogou dont la demi-volée au point de penalty ne laissait aucune chance à Aissi Kébé (27 e). Le deuxième but portait la même signature puisque l’inévitable Balogou - aujourd’hui meilleur buteur du CFA avec 6 buts en 5 matches - se trouvait encore à point nommé pour reprendre de la tête un corner de Johansen dévié une première fois par Kalkoul (2-0, 37 e). Enfin six minutes plus tard, le jeune Dardouri dessinait encore un peu plus les contours du futur succès mulhousien à la réception d’un centre de Konki (3-0).