Paris SG B 4-1 Mulhouse - 18 août 2012 / Championnat de France Amateur 2012/2013

Ça ne rigolait vraiment pas samedi soir à l’heure de plier bagages, de quitter Versailles pour prendre le minibus direction Mulhouse. Au mieux ça cogitait, au pire ça se morfondait au fond du véhicule après un match qui n’aurait jamais dû prendre une telle tournure. « C’est clair, on a l’impression de s’être un peu fait entuber, ruminait encore hier soir le milieu de terrain du FCM Said Dardouri. En prendre quatre, c’est très sévère et on est vraiment déçus du résultat. »

À la lecture du score, 4-1, on pourrait se dire que les Mulhousiens ont vécu une journée noire et se sont fait dévorer par les réservistes parisiens. Mais il n’en fut rien : « C’est simple : le PSG a quatre occasions et met quatre buts ; nous, on a au moins dix situations chaudes pour un seul ballon au fond. On a clairement manqué de réussite et de réalisme devant les buts. »

À cela sont venues se greffer de coupables fautes d’inattention défensives que les Parisiens ont aussitôt exploitées : « À l’image du premier but, à trente secondes de la mi-temps, on a parfois manqué de concentration. C’est dommage parce que, dans le jeu, on était plutôt bien. La preuve, on a très vite égalisé au retour des vestiaires. » Il aura fallu moins de dix minutes à Balogou pour remettre les compteurs à zéro, ou plutôt les deux équipes à 1-1.


La suite, c’est un florilège d’actions manquées pour les Mulhousiens : « Après l’égalisation, on a continué à pousser. Des occasions de prendre l’avantage ou de revenir au score plus tard dans la rencontre, on a en eu pendant tout le match. On ne s’attendait d’ailleurs pas à en avoir autant, mais plutôt trois ou quatre. Malheureusement, ce n’est pas entré. »

Au contraire du PSG qui a fait mouche à chacune de ses incursions. Djidonou n’a d’ailleurs quasiment rien eu à faire, mais il a dû chercher la balle au fond de ses filets à quatre reprises sans avoir quoi que ce soit à se reprocher. S’il est parvenu à s’exprimer sur la pelouse de Versailles, le FCM a tout de même ressenti l’absence de Pascal Johansen (touché aux adducteurs) dans l’entrejeu : « Il nous aurait fait du bien, que ce soit dans la conservation ou dans la transmission du ballon », concède Dardouri.

Avec trois points en deux journées, le FC Mulhouse occupe ce matin l’avant-dernière place du CFA. Si l’entraîneur Laurent Croci se montrait un brin inquiet après la défaite ( « On ne va pas tomber dans le pessimisme mais quand on prend trois points sur huit, c’est annonciateur d’une saison difficile »), Said Dardouri espère tirer de ce début de saison délicat de bons enseignements : « C’est une expérience de plus et on espère tous que cette défaite va nous servir pour rebondir dès la semaine prochaine (Ndlr : les Mulhousiens accueillent Raon-l’Étape samedi à 18 h au stade de l’Ill) . Entre Grenoble et le PSG, on a quand même joué deux belles équipes. Mais cette première victoire en championnat, on l’attend tous. Pour la confiance comme pour le bilan comptable, il est indispensable de prendre les quatre points contre Raon. »

Si Laurent Croci s’est abstenu de tout commentaire auprès de ses joueurs à l’issue de la rencontre, Said Dardouri sait déjà que tout sera mis à plat dès demain à l’entraînement (avec deux séances au programme) pour repartir du bon pied. Et lancer enfin une saison qui ne sera assurément pas de tout repos. Mais ça, les Mulhousiens le savaient depuis un moment déjà.